As-tu déjà connu cette situation :
Tu as la bonne vision pour développer
les prochains segments de ton activité.
Tu as une opportunité qui te
permettrait d’aller dans ce sens.
Mais tu n’as pas encore toutes
les ressources pour le faire bien.
Tu aurais envie de saisir l’opportunité
mais au fond de toi tu sais que c’est
encore trop tôt.
Ou pire, que ça pourrait mettre en péril
tes autres activités.
J’ai vécu une situation comme ça cette semaine.
Je suis dans le conseil d’administration
d’une association d’action sociale.
Notre principale activité c’est de fournir
des colis alimentaires à 3 euros
pour des familles dans le besoin
en reprenant des invendus de supermarchés.
À terme, on aimerait aussi pouvoir
proposer des vêtements ou des objets à bas prix.
Cette semaine, on nous a proposé un stock
d’affaires pour bébés.
Le réflexe dans ce genre de structure c’est
de vouloir bien faire (puisqu’on est là
pour aider les gens)
et de se dire : on prend et on fonce.
Le problème c’est que nos équipes bénévoles
sont déjà occupées à 100% avec la première
activité.
Les locaux ne sont pas assez grand pour
organiser une deuxième activité
dans des bonnes conditions.
Un stock ponctuel et restreint ne permet pas de
satisfaire l’ensemble de nos bénéficiaires
et risque d’attiser les tensions.
(La rareté c’est bien pour les produits de luxe
mais dans ce genre de contexte ça tourne
vite à l’émeute populaire.)
C’était frustrant, ça a déçu la personne
qui proposait le stock.
Mais la seule
solution raisonnable
c’était de dire non.
Parce que dire
non, ça permet de dire oui
pour ce qu’on fait déjà bien.
Et qu’on veut continuer à bien faire.
Mieux vaut une activité qui tourne bien.
Que deux projets qui vont mal.
Au final on a redirigé le stock vers
une autre association qui gère déjà ça
et finalement c’est très bien comme ça.
Dans ton
business ou ton organisation
tu as sans doute régulièrement
des opportunités comme ça.
Suggérées par des clients, des fournisseurs
ou des concurrents.
Souvent elles sont bien.
Peut-être même qu’un jour tu iras dans ce sens là.
Mais dans l’immédiat ça peut aussi être
tes pires ennemis.
Et dans ce cas, le mieux c’est de dire non.
Ou de rediriger ailleurs.
À demain,
Philippe