Le train et moi, une grande histoire d’amitié. (Inclus : les 5 raisons qui devraient t’encourager à le prendre beaucoup plus)

J’écris cette note dans un TGV entre Lyon et Aix-en-Provence
où j’ai un conseil d’administration ce mercredi.

Le train et moi c’est une longue histoire d’amitié.

J’ai commencé à le prendre quand j’étais ado.
Ma copine (qui est devenue ma femme,
mais ça c’est une autre histoire)
habitait à 130 kilomètres de chez moi.
Trop jeune pour  le permis,
il fallait bien que je trouve une solution.
C’est comme ça que j’ai rencontré mon ami le train.

J’ai eu la bonne idée de m’éloigner pour les études.
Alors on a pris des rendez-vous régulier.
Le train m’a fait découvrir un de ses amis :
le kiosque relay et son rayon guides pratiques.

Il fallait remplir nos trajets et les retards…
Alors j’ai commencé à lire des guides pratiques.
Grâce au train j’ai découvert les finances personnelles
avec Olivier Seban.
L’immobilier avec Elise Franck.
Et l’efficacité avec David Allen.
Pendant que mes collègues de promo
jouaient aux fous du volant.

Puis j’ai trouvé mon premier job d’ingénieur d’affaires
en plein de cœur de Lyon.

J’habitais à 60 bornes de là
Alors le train et moi on a pris un rendez-vous quotidien.
Deux fois par jour.
45 minutes, matin et soir.
Quelques fois mon ami le train m’a posé un lapin .
D’autres fois on est resté bloqués ensemble de longues heures.
(parce qu’un désespéré avait décidé d’en finir)
Mais malgré ces désagréments, le train
a plutôt continué à me partager ses bons plans.

À ma grande surprise il me permettait de rentrer  chez moi
avant mes collègues, qui habitaient beaucoup plus près
mais qui étaient coincés dans les bouchons.

Pendant qu’ils perdaient leur temps au volant.
Je pouvais travailler, lire, réfléchir ou… dormir.

Nos clients étaient des grandes entreprises
qui avaient souvent des bureaux près des gares.

Notre siège était à Paris.
Alors, j’ai commencé à multiplier les voyages en train.

Quand j’ai quitté ce job pour devenir cadre
dans une organisation chrétienne,
j’ai gardé l’habitude du train pour parcourir la France,
alors que plusieurs collègues prenaient la voiture.

J’ai du essayé quelques fois.
Je me souviens surtout de la peur des radars.
Ou de ce camion qui a failli m’écraser contre le rail de sécurité.

Aujourd’hui, je n’ai plus de voiture.
Il m’arrive d’en louer une de temps en temps.
Mais au maximum.
C’est le train.

Pour au moins 5 raisons :

1. En train je ne risque pas ma vie.

Bien sur il y a déjà eu des accidents dans l’histoire du train,
ou des risques terroriste.
Mais honnêtement, je ne connais personne
qui soit mort dans un train.
Ou qui en soit sorti estropié.
Je ne peux pas dire la même chose pour la voiture.
Et comme je ne suis pas une sardine,
je ne compte pas finir en conserve.

2. En train je n’ai pas le stress des radars.

Plus besoin de scruter le compteur ou le GPS.
Oublie le régulateur de vitesse ou le coyote.
Tu prends ton billet,
et ensuite l’état ne t’embête plus.

3. En train je ne perds pas mon temps

Parce qu’au final la plupart des trajets
ne sont pas plus longs qu’en voiture.
Et même quand ça arrive,
dans le train j’ai bossé, lu, dormi, mangé, réfléchi.

4. En train je peux me concentrer sur mon travail
qui n’est pas d’être un chauffeur

Ce n’est pas que je déteste conduire.
J’apprécie même volontiers un petit road trip
avec ma femme, en famille ou avec des amis.

Mais mon métier, c’est de parler en public,
de connecter des personnes, de prendre des décisions,
d’accompagner des leaders et de diriger
des organisations.

Ca implique de lire, de réfléchir, de créer des contenus,
de préparer des réunions.
Je ne peux pas le faire en conduisant.
Alors en bon leader, je délègue la conduite
pour me concentrer la dessus.

5. Le train est un environnement qui favorise la créativité.

Les études montrent que là où on est le plus créatif
Ce n’est pas dans un bureau.
Mais plutôt, dans un environnement ou on voit loin.
Rien de tel qu’un paysage.

Et un environnement où il y a du mouvement neutre
(qui nous demande pas de réaction de notre part
mais qui apparemment stimule nos neurones)
comme dans les cafés par exemple.
En train c’est le paysage qui défile
et il y a une activité de fond dans le wagon.

Pour moi le constat est simple, je suis beaucoup
plus productif dans un train que dans un bureau.

Si le bruit te gène, tu peux toujours
prendre des écouteurs réducteurs de bruit.

Ah oui, et puisque c’est dans l’air du temps

Une personne qui prend le TGV, c’est 50 fois moins de CO2
consommé qu’une personne seule dans une voiture.

Mon ami le train a aussi un cœur pour la planète.

Si comme moi tu voyages beaucoup.
Pense à tout ça pour ton prochain déplacement.

À demain,

Philippe